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points de friction

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Plus tard, suite à la dénonciation du règlement par Dutee Chand au Tribunal Arbitral du Sport, World Athletics se voit imposé de fournir une étude scientifique prouvant les propos avancés sur le "dopage naturel" des athlètes hyperandrogènes. Toutefois, cette étude, menée par le British Journal of Sports Medicine, est très controversée puisque dirigée par deux membres de World Athletics, positionnés donc en faveur d'une restriction du taux de testostérone. Ainsi, malgré les doutes sur l'impartialité et la fiabilité de l'étude émis par la World Medical Association, celle-ci a finalement été acceptée, appuyant les propos de World Athletics sur l'avantage procuré aux athlètes hyperandrogènes par leur condition dans certaines disciplines (courses d'au moins 400 m, lancers et saut à la perche sont les plus notables). La règlementation est donc de nouveau appliquée, avec un taux 2 fois plus faible, soit de 5nmol/L dans le sang, et le Tribunal Arbitral du Sport rejette la requête de Caster Semenya en s'appuyant sur l'argument scientifique que lui procure à présent l'étude, quand bien même il reconnaît l'aspect discriminatoire de la restriction. Cependant, l'absence d'autre étude sur le sujet alimente les propos de l'opposition, qui demande à croiser plusieurs études, qui seraient à la fois plus impartiales et scientifiques (celle réalisée ne relevant que de statistiques sur 2 compétitions et du test de féminité de Caster Semenya). L'étude reste donc très discutée et contestée, elle permet de faire accepter la règlementation juridiquement, mais n'avance pas de preuve solide.

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Le premier point de friction de notre controverse débute en 2011, lorsque World Athletics décide de fixer une limite au taux de testostérone chez les femmes à hauteur de 10 nmol/L dans le sang. En effet, face aux performances de Caster Semenya et des athlètes hyperandrogènes en général, World Athletics avait souhaité instaurer une nouvelle règlementation pour garantir plus d'équité entre les athlètes. La régulation du taux de testostérone des athlètes hyperandrogènes a engendré le positionnement de nombreux acteurs, protestant chacun d'un point de vue scientifique, sanitaire, éthique, sexiste, ou encore discriminatoire.

Les points scientifique et sanitaire relèvent tous deux des risques qu'encourent les athlètes hyperandrogènes en prenant un traitement de régulation hormonal. D'ailleurs, la World Medical Association appelle alors tous les médecins du monde à ne pas administrer ces traitements.

L'aspect sexiste est facilement engagé puisque seules les femmes sont concernées par ce genre de contrôle, tandis que des exemples montrent également une disparité des aptitudes physiques et physiologiques entre les athlètes masculins.

L'aspect éthique est quant à lui soulevé par le fait que les femmes hyperandrogènes, notamment dans le sport, sont en majorité d'origines africaines, voire orientales.

L'aspect discriminatoire s'explique avec la volonté de changer la catégorisation des individus dans l'athlétisme, les femmes n'étant donc plus considérées comme telles lorsque leur taux de testostérone serait "trop élevé" selon le seuil appliqué.

World Athletics semble redéfinir le genre comme un nombre basé sur une donnée du corps de l'individu. Ainsi, l'homosexualité de plusieurs athlètes hyperandrogènes de haut niveau ne fait qu'accentuer les points de friction entre les acteurs, pouvant servir l'opinion de "masculinité" de ces athlètes pour certains.

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